uneWittgenstein en dialogues

Présentation & sommaire

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Dossier Automne 2011

Présentation & sommaire

Dans le présent dossier, nous avons cherché à dresser un portrait de Ludwig Wittgenstein par un biais moins traditionnel. C’est un portrait en creux que nous proposons dans ce dossier, par le biais d’une analyse des rapports qu’il entretient avec les interlocuteurs présents dans son œuvre : ceux auxquels il répond ou s’oppose, qu’il reprend ou critique, auxquels il rend hommage ou qu’il raille, etc.

Il s’agit ici de voir si Wittgenstein peut sérieusement avancer qu’il « croi[t] que [il n’a] jamais inventé un chemin de pensée, mais qu’il [lui] a toujours été donné par quelqu’un d’autre. Tout ce qu’[il a] fait, c’est de [s’]en emparer immédiatement avec passion pour [son] travail de clarification » (Remarques mêlées).

Ce sont près de 20 articles qui tenteront d’identifier et d’explorer les relations entre Wittgenstein et ses interlocuteurs. Ce sont aussi bien de textes s’appuyant sur des confrontations conceptuelles très détaillées que d’essais plus exploratoires présentant le type de relations entretenues par Wittgenstein avec certains de ces interlocuteurs. « Les voix en sourdine » présentent, quant à elles, certaines des influences qu’a suivi ou critiqué le philosophe.

En vous souhaitant une bonne lecture !

 [learn_more caption= »Remerciements »] Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des auteurs qui ont participé à ce dossier pour leur disponibilité et la qualité de leur contribution.

Plus spécialement, je souhaite ici remercier Christiane Chauviré, Sabine Plaud et Pierre Fasula, qui m’ont  prodigué leurs précieux conseils dès la naissance du projet du dossier et qui m’ont accompagné à chaque étape de sa réalisation. Que tous trois voient ici l’expression de ma gratitude. Sans eux ce dossier n’aurait pas pu voir le jour.

Toute ma gratitude va également à l’impressionnante équipe de correcteurs, à laquelle il faut ajouter aux personnes déjà nommées : Aurélien Brossé, François Carrière, Elodie Djordjevic, Yann Guillouche, Matthieu Lahure, Quentin Molinier, Pauline Nadrigny,  et Marie-des-Neiges Ruffo.

Mention spéciale à Pauline Nadrigny pour ses conseils et sa patience.

And last, but not least, un grand merci à Thibaud Zuppinger, directeur de la publication de la présente revue, pour sa confiance, sa patience et son soutien.

Delphine Dubs  

 

« Ludwig Wittgenstein en dialogues »

Coordination : D. Dubs.

 

Introduction

 

Les voix vives

 

14-19 Novembre

Iéna et Vienne

 

Frege

GUILLAUME DECAUWERT,

–       « Ce que la logique a d’indicible. Essai de reconstruction d’une dialogue entre Frege et Wittgenstein » (I)

–        « Ce que la logique a d’indicible. Essai de reconstruction d’une dialogue entre Frege et Wittgenstein » (II)

–       « Ce que la logique a d’indicible. Essai de reconstruction d’une dialogue entre Frege et Wittgenstein » (III)

 

LANDRY ROLAND KOUDOU,

–       « De l’objet dans le TLP : Wittgenstein avec ou contre Frege et Russell » (I)

–       « De l’objet dans le TLP : Wittgenstein avec ou contre Frege et Russell » (II)

 

CHARLOTTE GAUVRY,

« ‘Principe de contexte’ et circonstances : de Frege à Wittgenstein »

 

Cercle de vienne

BERTIN Y. ASSAMOI,

« L’héritage wittgensteinien du TLP et le néopositivisme de Schlick et Carnap »

 

 

21-24 Novembre

Cambridge

 

Moore

MICHEL GOUVERNEUR,

« L. Wittgenstein en dialogues : G. E. Moore »

 

Anscombe

VALERIE AUCOUTURIER,

« De l’usage de la grammaire : Wittgenstein et Anscombe »

 

Skinner

A. C. ZIELINSKA,

« De l’abandon : Francis Skinner »

 

Turing

MATHIEU MARION,

–       « Wittgenstein et Turing : règles et contradiction » (I)

–       « Wittgenstein et Turing : règles et contradiction » (II)

 

Interlude

CHRISTIANE CHAUVIRE,

« Valéry et le rêve : Une philosophie non wittgensteinienne de l’esprit »

 

 

Les voix en sourdine : Wittgenstein et son époque

 

25-30 novembre

             

Köhler

MATTHIAS HEUSER,

–       « L’intérieur comme enjeu. Ludwig Wittgenstein et Wolfgang Köhler » (II)

–       « L’intérieur comme enjeu. Ludwig Wittgenstein et Wolfgang Köhler » (II)

 

Freud

JACQUES LEMAIRE-CHARPENTIER

« Freud, Wittgenstein, Lacan ; la sublimation en transit »

 

Darwin

SILVIA DE CESARE,

« Le naturalisme non-darwinien de Wittgenstein »

 

Spengler

MATHIEU CONTOU,

–        « Wittgenstein, lecteur de L’homme et la technique de Spengler ? » (I)

–        « Wittgenstein, lecteur de L’homme et la technique de Spengler ? » (II)

 

Loos

PIERRE FASULA,

« Wittgenstein et Loos : le souci de la correction et la dégradation du style »

 

James

PHILIPPE SCHAFFHAUSER,

–       « Le devoir de croire : zones de contact pragmatique entre Wittgenstein et James » (I)

–       « Le devoir de croire : zones de contact pragmatique entre Wittgenstein et  James » (II)

 

 

Dans le texte

 

1-3 Décembre

 

Le Tractatus

Tolstoï

JANYNE  SATTLER,

–       « Wittgenstein et la vie véritable : le TLP et l’Abrégé de l’évangile de Tolstoï » (1)

–       « Wittgenstein et la vie véritable : le TLP et l’Abrégé de l’évangile de Tolstoï » (2)

 

Les Recherches philosophiques

Augustin

CAROLINE FINEZ,

« Wittgenstein et saint Augustin : l’ouverture des Recherches philosophiques »

 

Un dialogue dans le dialogue : les carnets

Kierkegaard

DELPHINE DUBS

« Wittgenstein et Kierkegaard : quelle relation ? »

 

PIERRE FASULA,

« Musil et Wittgenstein rapportés à Kierkegaard : l’articulation de l’esthétique et de l’éthique »

 

1 Comment

  1. merci pour ce site
    il me semble pouvoir comprendre (ou lire) Wittgenstein avec Jean Claude Milner
    la langue est un réel traumatique qui a des lignes de failles
    Wittgenstein parle des bornes du langage
    Failles, c’est plus grave que bornes
    Préface de : Milner, L’amour de la langue, Verdier, 1978.
    Département de psychanalyse à Vincennes en 1974

    Le champ freudien est coextensif au champ de la parole. Mais la parole elle même ne va pas en tout sens, se heurtant sans cesse à ceci que tout ne se dise pas.
    Car il est un impossible propre à la langue, qui revient toujours à sa place, dont certains vont jusqu’à s’éprendre d’amour- ceux qu’on dénomme « puristes »- : les « dites, mais ne dites pas.» , la règle, l’usage souverain, autrement dit un réel. Ce réel, l’être parlant a à s’en arranger : quoi d’étonnant s’il essaie au sens propre à le domestiquer, par cet art d’aimer qui se dit grammaire, par cette science qui se dit linguistique ?
    Entre l’art et la science, la limite tient en un axiome que dénie le premier et dont la seconde se soutient : le réel de la langue est de l’ordre du calculable. Mais à l’axiome même, on ne parvient pas sans détour : il y faut :
    1 constituer la langue comme un réel : le faire cause de soi, en écartant toute cause qui ne soit pas de son ordre. C’est ce qu’on appelle l’arbitraire du signe, par quoi il est seulement dit que le signe ne doit avoir d’autre maître que lui même, et n’est maître que de lui même.
    2 constituer la langue comme un réel représentable pour le calcul, comme un réel auquel on puisse substituer les petites lettres d’une formalisation. C’est à quoi sert le concept de signe et le principe de distinctivité : chaque segment de la langue- mot, phrase, son, sens- entendu comme signe, est représenté de manière univoque et analysable : identité pour identité, différence pour différence.
    3 ne retenir de l’être parlant en général que ce qui le fait support d’un calculable, le penser comme un point sans division ni étendue, sans passé ni avenir, sans conscience et sans inconscient , sans corps- et sans aucun autre désir que celui d’énoncer.
    4 ne retenir d la multiplicité des êtres parlants que ce qui est nécessaire à constituer un réel calculable comme langue : soit deux points, l’un d’émission, l’autre de réception, deux points symétriques, dotés des mêmes propriétés, indiscernables donc, sinon par leur dualité numérique. C’est ce qu’opère le concept de communication.
    Ainsi se construira, de calculs en calculs, le réseau du réel, avec, comme seul principe d’investigation, l’impossible, entendu comme l’agrammatical. L’étonnant, c’est qu’on y parvienne.
    La psychanalyse n’a ici qu’une seule prise qui vaille : énoncer qu’en matière de langue, la science puisse manquer. À quoi la science ne pourra guère objecter, car il n’en va pas de la linguistique comme de la logique : le réel dont la linguistique se soutient n’est pas suturé, il est parcouru de failles- et de la science même les failles se laissent percevoir.
    Ces lignes de failles s’entrecroisent et se chevauchent. Le calcul les repère comme ce qui lui est irréductible, mais ce n’est pas un autre réseau qu’elles dessinent, dont on pourrait construire une science nouvelle inouïe- vanité des grammatologies. Mais leur nature et leur logique sont éclairables par le discours freudien : dans lalangue, conçue désormais comme non représentable pour le calcul – c’est à dire comme cristal – elles sont les retraits où le désir miroite et la jouissance se dépose.

    Wittgenstein 1929 L’Homme a tendance à donner du front contre les bornes du langage

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