Conclusion et bibliographie

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Par Olivier Sarre

La puissance technique de l’homme moderne lui permet de réaliser plus pleinement son programme de domination du réel, et là où ses limites apparaissent, il se remplace par le robot et l’Intelligence Artificielle. Cette puissance s’est cependant tellement développée qu’il en devient difficile de distinguer l’humain du naturel et du technique. De plus l’utilisation qui en a été faite montre sa capacité de destruction. Aussi l’homme fonde des droits au robot, son suppléant, et par ce geste même crée une nouvelle espèce qui lui fait face. Il est donc différent du robot, de l’artificiel, et se redéfinit d’une part comme possesseur tout puissant de sa technique et d’autre part comme non-artificiel. La robotique devenant par ailleurs un marché de plus en plus puissant, il en garde le contrôle, et pense pouvoir protéger une nouvelle transcendance : l’humanité.

Pourtant, établir des droits aux robots pose des problèmes pratiques et théoriques extrêmement complexes qui peuvent, à terme, conduire à l’impossibilité d’un contrôle effectif de ce produit technique. Aussi, il nous semblerait plus pertinent d’intégrer dans le protocole régissant le comportement du robot un ensemble de lois qu’il ne peut enfreindre, et d’établir un cadre juridique international strict concernant leur usage.

Il est pourtant certain qu’une réflexion profonde sur la nature et le comportement des robots doit avoir lieu. Elle sera cependant complexe et nécessite au préalable une forte avancée dans les débats dont elle se situe au point de rencontre : l’essence de l’homme, de la nature, et de la technique dans l’hypermodernité. Sans une telle réflexion, toute entreprise visant la régulation de la robotique ne sera qu’une tentative paniquée et peut être opportuniste de rasséréner l’humanité.

Bibliographie

Littérature générale :

Homère, Iliade, Trad. Fr. Paul Mazon, Paris, J’ai lu, 1962.

DICK Philip k., (1968), Blade Runner, Paris, J’ai lu, 1991.

ASIMOV Isaac, (1950) Les robots, Paris, J’ai lu, 1997.

Littérature technique :

HATON Jean-Paul et Marie-Christine, L’intelligence artificielle, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1989, 127p.

GANASCIA Jean-Gabriel, L’intelligence artificielle, Paris, Le Cavalier bleu, coll. « Idées reçues », 2007, 126p.

FIÉVET Cyril, Les robots, Paris, PUF, coll. « Que sais-je », 2002,127p.

Littérature philosophique :

LYOTARD Jean-François (1979), La Condition Postmoderne, Paris, Les Editions de minuit, coll. « Critique », 2002, 110p.

FERRY Luc, (1996), L’Homme-Dieu ou le sens de la vie, Paris, Le livre de poche, 2002, 184p.

LIPOVETSKY Gilles ; CHARLES Sébastien, Les temps hypermodernes, Paris, Grasset, coll. « Nouveau collège de philosophie », 2004, 185p.

Lire la suite :

Intelligences et organismes artificiels

Droit des robots et modernité

Droit des robots et hypermodernité

Problèmes pratiques

Conclusion et bibliographie

Annexe : Éléments historiques