Cultures numériquesune

Séminaire cultures numériques

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« Cultures, savoirs et techniques numériques »

Pour une investigation économico-anthropologique en milieu numérique.

Pendant deux ans, la revue Implications philosophiques a proposé un atelier qui se donnait pour tâche de se confronter à ces problématiques, en mettant en dialogue philosophes, sociologues, journalistes, responsables de fabrication, archivistes, bibliothécaires. Pour l’année 2013-2014 l’atelier se transforme en séminaire, qui se tiendra à l’Université Paris 8.

L’enjeu de ce séminaire est d’aborder certains grands thèmes retenus comme caractéristique des débats contemporains autour des pratiques numériques, et de les interroger à la lumière de plusieurs grilles de lecture, afin d’en examiner la portée et leurs éventuelles articulations. Ces thèmes ont progressivement émergés des séances précédentes de l’atelier, dont le séminaire dans sa forme actuelle constitue le prolongement direct.

Lieu : Paris 8 – Salle A 242. Metro St Denis-Université – Ligne 13 Coordination : Florian Forestier et Thibaud Zuppinger

 Pour plus d’information : contact@implications-philosophiques.org

Thèmes et programme des séances 

Séance 1 – Samedi 19 octobre 10h30 – 12h30

Ouverture – Les anthropologies numériques : le défi de l’interdisciplinarité. 

Présentation du programme du séminaire, l’articulation entre les thèmes et des approches qui seront déployées.

Élargissant la question des Humanités digitales, il s’agit de se placer entre les media-studies et l’anthropologie numérique. La grille de lecture anthropologique permet de proposer une première approche, en permettant de prendre en compte le poids des représentations et de l’imaginaire qui conduit et oriente les projets et les développements technologiques. Il ne s’agit pas de condamner les représentations, préjugés et clichés, mais de réussir à les mettre en lumière, les isoler et comprendre leurs influences sur nos manières de penser et d’agir. Ce faisant, nous rappellerons que le numérique n’est pas une sphère indépendante de l’humain. Il n’y a pas à sauver l’homme contre le numérique, ni à le poser face à lui. Les deux sont liés. L’homme trouve dans la technique un moyen de satisfaire les besoins de sa nature, réaliser ses désirs et pallier ses manques. La technique prolonge l’humain et en retour, joue sur son évolution, sur ce qui la définit. Poser l’un face à l’autre est donc absurde.

Séance 2 – Samedi 16 novembre 10h30 – 12h30

Le livre numérique, entre contraintes économiques et poids des représentations. (1)

 Contraintes économiques :

Les mutations engendrées par les nouvelles technologies ont profondément touché les modèles de création, de diffusion et de vente du savoir, dont le circuit du livre était le principal représentant. Si le secteur économique du livre est en crise, proclamer sa mort est plus que prématuré. Au cours de cette séance il s’agira d’enquêter sur les ressources et les potentialités qu’offrent le livre numérique. Pris entre la problématique de son poids symbolique dans la société et les contraintes économiques de sa fabrication et de sa diffusion, face à des alternatives faisant le pari du gratuit, de gré ou de force (piratage) le livre numérique représente une réponse adaptative à un paysage particulièrement complexe.

Séance 3 – Samedi 14 décembre 10h30 – 12h30

Le livre numérique, entre contraintes économiques et poids des représentations. (2)

 Le poids des représentations :

Symbole occidental du savoir, le livre est bien plus qu’un objet fonctionnel. Chargé d’un poids de représentations, le livre est un témoin particulièrement significatif des bouleversements opérées dans les mentalités par le numérique. En cherchant à cerner les points de frictions et les lieux de cristallisations du débat, nous nous efforcerons de comprendre les attachements, les représentations et les métaphores qui accompagnent les évolutions économiques et techniques du livre.

Séance 4 – Samedi 18 janvier 10h30 – 12h30

Ouvert/Gratuit/Légitime

Est-il possible de mettre à distance et de voir fonctionner les clichés et les amalgames qui touchent les ressources libres qui sont assimilés à des contenus gratuits. Nous interrogerons dans un premier temps le couple ouvert/gratuit, et dans un second temps, le couple gratuit/légitime.

Cette séance sera aussi l’occasion d’aborder la question éminemment complexe de la légitimité, qui touche les réalisations numériques. En effet, le gratuit souffre parfois d’un manque de légitimité, le gratuit ne vaut rien, alors même que les habitudes sur internet ont rendu le gratuit comme évident. L’effet de ces représentations est double : d’un côté les ressources gratuites, et communautaires, manquent de légitimité, et de l’autre, l’absence de modèle économique établi pour les contenus culturels.

Séance 5 – Samedi 15 mars 10h30 – 12h30

Vitesse/changement/critères

De l’archive au journalisme, comme trier, quels critères proposer ?

Le numérique et la confiance : comment instaurer de nouveaux systèmes de légitimité. Nous chercherons à reposer cette question en reformulant la notion de critère.  Afin de ne pas rester au niveau théorique, nous chercherons à interroger ces exigences dans deux contextes opposés.

La folie de l’archive. Le  fou est celui que l’on écoute pas qui n’a pas l’attention. Or précisément, les archives ne font pas encore sens, et ne recueillent que peu d’attention pour le moment. Après tout, les archives ne travaillent pas pour demain, mais pour après-demain. Les archives sont donc un matériau en attente d’être informé par des attentes, des recherches, des problématiques, des grilles de lectures. Pourtant, pour l’archiviste collectant l’existant, la question du critère se pose. Et elle se pose en lien étroit avec les capacités techniques. Comment archiver le plus et le mieux possible ?

Pour le journalisme, on peut dire que la problématique est inverse : il y a déjà de l’attente qui met en forme le matériau, voire on cherche le matériau répondant à l’attente. La technologie a accéléré l’accès à l’information, transformant le métier de journaliste qui se trouve pris entre l’exigence de réactivité et de vérification, amenant à reposer à nouveaux frais la question des critères.

Séance 6 – Samedi 19 avril 10h30 – 12h30

Les mondes numériques, entre sous-cultures, attachements et dépendances.

Le phénomène second life, les jeux casuals contre les jeux à univers complexes.

Quelle place, et quelle légitimé accorder au virtuel ? Après une séance à interroger les liens entre légitime et  gratuit et tenter de discuter si demain le sérieux sera d’abord sur Internet, nous nous pencherons dans cette séance sur les domaines situés explicitement hors de la légitimité culturelle et scientifique.

Liant sociologie et anthropologie, nous chercherons à examiner les formes de communautés et les attachements qui se nouent autour des mondes numériques.

Séance 7 – samedi 17 mai 10h30 – 12h30

Les nouvelles formes de créativités numériques.

Les ruptures dans les modèles économique

Programme de la séance à préciser.

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