Appels à contributionune

Les mutations du monde de la recherche – Appel à contribution

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Appel à contribution, Implications Philosophiques, dossier automne 2012 :

« Les mutations du monde de la recherche »


Calendrier:

Date limite des propositions : 22 Juin 2012
Date acceptation ou refus des propositions : 30 Juin 2012

Date limite de réception des articles : 15 septembre 2012

source : SawyerAFK (http://sawyerafk.deviantart.com/)

PRES, Alliances, LABEX, IDEX, EQUIPEX, RTRA, RTRS, RTP, IHU, IRT, PPP, SATT, Pôles de Compétitivité, Instituts Carnot, Incubateurs, CEI, JEI, JEU, CIP, SNRI, LRU, AERES, ANR, CPER, PCRD(T), EUREKA, ou encore EPA, EPST, EPIC, EPCST, EPCS, GIP, GIS, Fondations, etc.

Lost in translation ? Quid de cette flopée de sigles qui ont fleuri ces dernières années dans le monde de la recherche ?

Des lois[1] mettant en place de nouveaux dispositifs se sont succédées ces dix dernières années pour faire face à la concurrence internationale et au « retard » français comme en attesteraient les classements internationaux, tel le fameux « classement de Shanghai » et le « shanghai-choc » qu’il a produit. C’est explicitement le cas pour les PRES par exemple : « Les PRES sont conçus comme un instrument de promotion des établissements membres. C’est un moyen de prendre place dans la compétition scientifique internationale »[2].

Pour atteindre cette visibilité internationale, deux mots d’ordre : rendre lisible le système de recherche français et atteindre une masse critique pour être (plus) visible.

Parallèlement à cette pression pour faire face à la compétition internationale, un ensemble de réformes, comme la mise en place de l’ANR renforçant le financement sur projet ou la réforme de l’évaluation et la création de l’AERES, a modifié le paysage de la recherche.

Nous proposons 4 entrées pour essayer d’appréhender ces évolutions :

  • Le financement sur appel à projet compétitif 

Il s’agira :

–       de comprendre les changements induits par la baisse des crédits récurrents, en particulier l’impact sur l’agenda du chercheur, mais aussi pour les structures de recherche (par exemple, le recours à des cabinets de conseil pour le montage de projet, la multiplication des CDD, etc.).

–       de comprendre la portée de ce nouveau mode de pilotage « à distance » (la politique d’excellence, le poids et le fonctionnement de l’ANR, les différents acteurs qui y ont recours, etc.)

  • L’évaluation

–       De comprendre la place de plus en plus centrale des différents niveaux de l’évaluation dans le monde de la recherche et d’évaluer son impact dans les pratiques des chercheurs (y compris les problèmes « éthiques » liés aux fraudes).

–       D’analyser les différentes structures d’évaluation, leur fonctionnement (AERES, CoNRS, etc.) et le poids des indicateurs.

  • Les relations avec le secteur socio-économique 

–       D’analyser l’impératif de valorisation dans le discours politique, y compris dans les tensions perceptibles entre modèle économique et impact social dans la définition de ce qu’est « la valorisation ».

–       De faire un état des lieux de la recherche partenariale et de ses dispositifs (Instituts Carnot, Incubateurs, pôles de compétitivité, etc.), ainsi que les outils mis en place pour accélérer les transferts (SATT, D.M.T.T, France Brevets, etc.)

  • La multiplication des niveaux impliqués dans le gouvernement de la recherche 

On assiste à une refonte ou à un déplacement des échelles de gouvernement. Les établissements sont parallèlement plus impliqués dans des partenariats locaux et européens, et ils subissent davantage la concurrence internationale.

–       Internationalisation :

  • L’espace européen de la recherche et son interaction avec les actions nationales.
  • la pression des classements internationaux et de la compétition mondiale
  • les enjeux de la mobilité
  • la mondialisation des connaissances implique t-elle une uniformisation (de la langue de communication, etc.) ?

–       Inscription territoriale :

  • La carte de l’excellence
  • L’action des régions dans les politiques de recherche

Ces entrées ne sont ni exclusives ni exhaustives pour étudier les logiques au cœur des mutations du monde de la recherche. Des articles abordant des thèmes transversaux peuvent être proposés. Les enjeux de ce dossier sont d’offrir un état des lieux de ce monde de la recherche en mutations. Pour ce faire nous recherchons des contributions autour des logiques qui président ces évolutions et des textes descriptifs des nouveaux dispositifs  qui ont changé la physionomie du monde de la recherche.

Informations pratiques 

Les propositions ne devront pas dépasser une page (format .doc) et peuvent être accompagnées d’une bibliographie et d’une courte notice biographique.

Elles devront être soumises à la rédaction (redaction@implications-philosophiques.org) pour le 22 JUIN au plus tard.

Les articles devront compter entre 15 000 et 40 000 signes.

Soumission définitive des articles : 15 septembre.

Implications philosophiques est une revue électronique de philosophie à comité de lecture. Cette revue, éditée par de jeunes chercheurs en sciences humaines, a pour vocation d’aider à promouvoir des regards innovants sur le monde d’aujourd’hui ainsi que de proposer un espace permettant aux jeunes chercheurs de présenter les résultats de leurs recherches. La revue propose deux fois par an des dossiers thématiques rassemblant des spécialistes du domaine questionné.

Pour ce dossier « réflexif » sur les pratiques de (la) recherche et les bouleversements dont son environnement est l’objet, nous espérons apporter aux étudiants se destinant à la recherche, aux jeunes chercheurs ainsi qu’aux chercheurs plus confirmés, des éléments permettant de comprendre les évolutions à l’œuvre afin de mieux s’insérer dans le monde de la recherche.

Contact : d.dubs@implications-philosophiques.org


[1] La loi pour l’innovation de 1999, La LOPR de 2006, le Grand Emprunt, etc.

 

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