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En avoir ou pas

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Pierre-Jean Renaudie –  University of Porto

Actes de la journée organisée par Raphaël Ehrsam, le 4 juillet 2013.

La mise en suspens de la phénoménologie chez Jocelyn Benoist

Concepts a représenté un tournant très manifeste dans l’œuvre de Jocelyn Benoist, lui permettant de prendre de façon beaucoup plus radicale que par le passé ses distances à l’égard de l’inspiration phénoménologique initiale de ses travaux. Il y a de ce point de vue un lien particulièrement fort entre les deux derniers livres publiés par Benoist, que l’on peut me semble-t-il comprendre comme deux étapes d’un plaidoyer discret mais tenace pour une philosophie résolument anti-phénoménologique. C’est ce que je voudrais essayer de montrer dans les lignes qui suivent, en m’efforçant de cerner précisément en quoi consiste la rupture inaugurée par la publication de Concepts.

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Or, ce tournant ne me semble trouver sa véritable mesure qu’avec la parution des Eléments de philosophie réaliste, et ce alors même que le thème de l’intentionnalité y revient en force. L’erreur serait de croire que ce regain d’intérêt pour une question que la phénoménologie a placé au cœur de ses analyses signifie une forme de retour vers elle, faisant en quelque sorte machine arrière après avoir pour un temps délaissé les questions phénoménologiques. C’est au contraire la thèse symétrique inverse que je voudrais défendre ici, en montrant comment les Eléments de philosophie réaliste entérinent précisément ce qui était pris en vue de façon implicite par le précédent ouvrage, à savoir un rigoureux dépassement du mode de questionnement phénoménologique. Concepts me semble en d’autres termes avoir rendu possible une analyse neuve de l’intentionnalité, n’ayant plus à justifier sa distance à l’égard de la phénoménologie, y compris là où est reprise à nouveaux frais l’élucidation de son concept-clé. Le réalisme original que Benoist propose dans Concepts est aussi celui qui est l’œuvre dans les Eléments, où se déploie une réflexion sur le réel qui constitue le pendant de l’étude du mode de fonctionnement des concepts développée dans le précédent ouvrage. J’essayerai ici de faire apparaître en quoi ce réalisme est le fruit d’une critique de la phénoménologie qui ne deviendra véritablement intelligible que dans les Eléments de philosophie réaliste, mais qui trouve ses racines en amont.

Des concepts, toujours des concepts, et rien que des concepts

De nombreux lecteurs de Jocelyn Benoist ayant d’abord aussi été comme moi ses étudiants ont pu être quelque peu déconcertés, lors de la parution de Concepts, par l’absence totale de référence à la tradition phénoménologique, alors que celle-ci était restée plus ou moins à l’arrière-fond des réflexions menées dans les précédents ouvrages. Plutôt qu’une critique explicitement adressée à la phénoménologie, Concepts se présente comme une façon de lui tourner ostensiblement le dos. On peut retenir trois signes manifestes de cet effort pour installer la réflexion philosophique sur une nouvelle base :

a/ Tout d’abord, contrairement aux ouvrages précédents, Concepts se définit explicitement comme un « traité de la méthode »[1] empruntant un chemin manifestement opposé à la méthode phénoménologique : celui d’une analyse ayant vocation à rendre compte de l’ancrage de nos pensées dans le réel ou de la portée réelle de nos concepts. Il s’agissait ici très clairement de venir concurrencer la prétention de la phénoménologie à se définir elle-même par la rigueur de sa méthode philosophique.

b/ Un second aspect tout à fait remarquable de l’ouvrage tient à la mise à l’écart d’un problème qui avait joué un rôle central à la fois pour la phénoménologie et dans les précédents travaux de Jocelyn, à savoir la question de l’intentionnalité.  Il serait faux de dire que la question que pose l’intentionnalité est absente de Concepts ; mais le problème auquel renvoie l’intentionnalité se voit à la fois redéfini et dépassé, puisqu’il est pris en charge au moyen de la question de la prise des concepts sur le réel, c’est-à-dire de ce que l’auteur appelle leur « portée réelle ». L’intentionnalité est donc en un sens bien présente, mais sur un mode qui permet, de façon assez spectaculaire, de se passer y compris de sa seule mention : l’intentionnalité en tant que telle n’est plus alors qu’une question en un sens locale, et qui se voit absorbée dans un problème plus fondamental, dont la méthode d’analyse doit venir à bout sans mobiliser l’attirail théorique et les difficultés qu’emporte traditionnellement dans son sillage la notion d’intentionnalité.

c/ Dernier point, symptomatique de cette prise de distance très nette : le type d’enquête que Benoist nomme « analyse » et qui constitue l’objet de son ouvrage pose une question que la phénoménologie ne peut par principe jamais se poser, en interrogeant précisément la nature conceptuelle des outils dont la pensée dispose et les limitations que celle-ci leur impose. Cette question, en dépit des efforts incessants accomplis par Husserl afin de donner des gages de légitimité inconditionnels à sa méthode, la phénoménologie ne peut pas se la poser, précisément parce que cela supposerait qu’elle puisse tenir un discours non-phénoménologique sur la nature conceptuelle de ses concepts (alors qu’elle peut seulement justifier leur pertinence phénoménologique). Or, pas plus qu’elle n’a le monopole du concept, la philosophie ne conceptualise nécessairement en connaissance de cause, contrairement à ce qu’une tradition ayant voulu insister sur la dimension créatrice de la conceptualité philosophique a pu nous faire croire. La philosophie n’est peut-être même en un sens jamais aussi conceptuelle que lorsqu’elle conceptualise comme monsieur Jourdain fait de la prose : sans s’en apercevoir. La phénoménologie n’échappe pas à ce piège, elle qui, ayant passé tant de temps à définir avec la plus grande rigueur méthodique et descriptive chacun de ses concepts, ne peut pourtant pas tirer les conclusions nécessaires du fait que ceux-ci restent des concepts, toujours des concepts, et rien que des concepts.

Du bon usage des limites

L’une des lignes de force du livre de Benoist tient au contraire dans le refus d’accorder a priori aux concepts « un empire sans limites sur le réel »[2], ce qui vient apporter une restriction très forte à la tendance d’une philosophie satisfaite et sûre d’elle-même à conceptualiser sans retenue. Plus qu’une méthode, l’« analyse » au sens défini par Jocelyn est en quelque sorte une tâche qui enjoint au philosophe de toujours garder à l’esprit les limites des concepts en tant que concepts, le fait qu’ils ne sont, après tout, que des concepts et rien de plus : ce sont des façons de se donner une prise sur le réel qui, comme telle, est nécessairement et irréductiblement située, ce dont la conceptualité philosophique fait souvent bon marché (et la phénoménologie n’y fait pas exception, comme je vais essayer de le montrer).

Cette dimension critique de l’approche analytique défendue dans Concepts est intrinsèquement liée à la détermination négative que Jocelyn propose de la pensée, en la comprenant toujours à partir des limites qui lui sont propres : « notre incapacité à conceptualiser certaines choses est un aspect intrinsèque de la physionomie de ce que l’on appelle le conceptuel »[3]. Les concepts ne peuvent faire sens que sur fond d’une limite qu’ils présupposent – limite qui « n’a rien de métaphysique » et qui n’est liée qu’aux conditions à chaque fois particulières sous lesquelles ces concepts ont été posés comme des normes de la réalité (de la saisie du réel). C’est pourquoi une telle limite, n’étant justement pas de nature métaphysique, ne s’éprouve nulle part mieux que dans l’analyse du rapport au réel ou de la portée réelle de nos concepts (ce que Jocelyn Benoist appelle encore « interroger le fond de réalité »[4] de nos concepts).

Cette thèse constitue une sorte de pilier d’angle de l’ouvrage, dans la mesure où c’est elle qui permet de sortir de la dramatisation philosophique (et phénoménologique) du problème de l’intentionnalité, en prenant à sa charge la question de la « portée réelle » des concepts, de leur articulation avec la réalité : « la condition même de la portée réelle des concepts est leur dépassement par le réel »[5]. Ce n’est pas une thèse qu’il faut lire en un sens simplement négatif, comme s’il y avait là lieu de le déplorer et de s’en lamenter, mais comme une détermination positive du rapport entre les concepts et la réalité : le débordement du réel sur le conceptuel ne doit pas être compris comme un défaut que les concepts auraient à corriger, mais au contraire comme ce qui permet de décrire ou d’analyser leur façon de s’articuler au réel.

Or, on pourrait penser qu’il y a là un reste de phénoménologie, et entendre cette thèse en un sens phénoménologique, en s’efforçant de décrire ce débordement du réel comme un trait de sa manifestation, comme sa charge phénoménologique ou son sens d’être révélé dans son mode d’apparaître spécifique (après tout, nombreux sont les phénoménologues qui seraient susceptibles de souscrire à une thèse ressemblant de près ou de loin à celle que je viens d’énoncer). Mais une telle interprétation se voit justement et explicitement récusée dans Concepts, qui renvoie dos à dos les tenants du « tout-conceptuel » et ceux qui s’efforcent de penser ce qui échappe au concept sous la figure encore éminemment philosophique de l’inconceptualisable, c’est-à-dire d’une forme de résistance au concept que l’on peut encore déterminer philosophiquement et dont on peut sans état d’âme faire une phénoménologie[6]. Le « débordement » du réel ou la façon qu’a la réalité de toujours dépasser nos concepts ne tient pas plus à son mode de manifestation qu’à une thèse métaphysique sur les limites de la pensée, ils traduisent seulement le fait que les concepts ne sont rien en dehors de leur « mise en œuvre »[7], de l’application spécifique qui leur permet de fonctionner comme normes permettant de penser la réalité, de se donner une prise sur elle.

Accède-t-on jamais au réel ?

C’est la raison pour laquelle on trouve le pendant de cette réflexion sur les concepts dans le dernier livre de Jocelyn consacré à la question du réalisme, et où la notion d’intentionnalité revient cette fois très explicitement sur le devant de la scène. La critique de la phénoménologie devient alors beaucoup plus frontale, puisque celle-ci tombe sous le coup des philosophies qui ont à tort cherché à poser à travers la notion d’intentionnalité la question dépourvue de sens de l’accès. Le réel est précisément ce qui rend vains et superflus nos efforts pour nous mettre en rapport avec lui et établir un lien qui ne soit pas déjà actualisé de fait, ce qui ne peut manquer de discréditer et de ridiculiser toute tentative philosophique cherchant à analyser notre implication dans le réel sur le mode d’une relation, comme si le réel était quoi que ce soit que nous puissions avoir à trouver sans l’avoir déjà d’une façon ou d’une autre.

Précisons tout de suite que cela ne signifie nullement que nous ne puissions risquer de perdre le réel, ce qui est inévitablement le cas lorsque l’on s’entête obstinément à le chercher sans être capable de reconnaître que nous l’avons déjà. Sans doute y a-t-il bien des façons de perdre le réel, qu’il s’agisse de perdre le sens de la réalité, d’avoir l’impression d’y « perdre pied » ou le sentiment de ne plus parvenir à la distinguer du fantasme…, mais toutes ces formes pathologiques de rapport au réel et les innombrables autres que nous pourrions recenser sont précisément bien, encore une fois, des façons d’entretenir un certain rapport au réel, et elles décrivent des modes d’être qui présupposent toujours que le réel était bien, au départ, ce que l’on avait. La question de l’accès au réel est donc une question qui ne peut pas se poser, ou qui ne le devrait pas (puisqu’elle ne peut l’être qu’à la faveur de certaines pathologies ne relevant plus de la juridiction de l’analyse philosophique). C’est pourquoi Benoist écrit-il que « l’intentionnalité, ou tout dispositif représentatif qui la mettrait en jeu, loin de constituer la condition d’un « accès » au réel – comme s’il y avait lieu pour un tel accès – suppose au contraire, très fondamentalement, le contact avec lui et ne se déploie que sur la base de ce contact et pour ainsi dire à même lui »[8].

Cette remarque est très importante parce qu’elle met bien en évidence le déplacement du problème que mettent en place les deux derniers ouvrages de Jocelyn Benoist : décrire le réel comme « ce que l’on a » représente justement une façon d’ôter toute pertinence à la question de savoir si le réel est tel que nous puissions nous demander à son égard si nous l’avons ou pas, si nous y avons accès ou non, et comment il peut être possible d’y accéder[9]. Ajoutons que c’est très précisément parce que ces questions ne peuvent plus se poser que celle de savoir si cet accès devrait être qualifié de conceptuel ou de pré-conceptuel (antéprédicatif) ne peut pas légitimement être posée non plus. La question ne consiste donc plus à se demander « ce qui est donné », pour reprendre le titre d’un article écrit à une époque où Jocelyn Benoist rattachait encore explicitement son travail à un questionnement de type phénoménologique[10] ; seule subsiste la question de savoir « ce que nous faisons de ce que nous avons »[11], question à partir de laquelle il faut reprendre l’analyse du partage que l’on effectue entre les concepts et la réalité. Il s’agit de déterminer comment, dans quelles conditions et à l’intérieur de quelles limitations se négocie une prise sur ce que l’on a, c’est-à-dire sur ce que l’on a déjà, et par rapport à quoi la question de l’accès a perdu toute pertinence.

La phénoménologie, le réel et son concept

On assiste ainsi à une requalification de la question de l’intentionnalité qui n’a plus à prendre en charge la question de l’accès ou du contact avec l’être et qui se voit ramenée aux situations à partir desquelles se construit un « point de vue » déterminé sur l’être : si intentionnalité il y a, au sens d’une façon déterminée de se donner une prise sur ce qui est, elle est « comme telle nécessairement située »[12]. Le réel s’entend toujours eu égard à la façon que nous avons de nous ménager une certaine prise sur lui, que l’on peut qualifier d’intentionnelle, et qui est éminemment normative, imposant une certaine norme de description relative à la situation depuis laquelle cette description s’exerce. Ce déplacement de la question de l’intentionnalité va de pair avec une critique de l’usage subrepticement métaphysique que fait la philosophie du concept de réel lorsqu’elle se refuse à reconnaître qu’il n’y a d’approche que locale de la réalité, relative à un point de vue déterminé : « une théorie de la réalité en général – donc qui ne se serait pas ménagé un angle d’attaque dans la réalité même – constitue un projet absurde »[13].

De ce point de vue, le discours phénoménologique devient particulièrement problématique dès lors qu’il prétend avoir quoi que ce soit de positif à dire sur la réalité et pouvoir rendre compte de sa supériorité sur d’autres approches philosophiques du réel – l’approche naturaliste par exemple. Le déplacement opéré par les travaux de Jocelyn Benoist suppose au contraire que l’on renonce à demander à la phénoménologie d’assumer la responsabilité d’une thèse à proprement parler sur le réel. La phénoménologie n’a en toute rigueur rien à nous dire au sujet du réel, parce qu’elle ne peut rien nous dire qui ne soit déjà présupposé dans le type de prise qu’elle se donne sur lui, c’est-à-dire dans le type de norme qu’elle lui impose en le décrivant (et qui est parfois justifié, mais ne l’est pas toujours et ne peut l’être absolument). C’est la raison pour laquelle ce qu’elle atteint n’est jamais le réel lui-même (ce qui supposerait que sa prise sur le réel soit la seule possible, ou du moins qu’elle soit la bonne) mais son concept. La grande naïveté de la phénoménologie tient avant tout, comme l’écrit Jocelyn, à sa volonté de faire « des déterminations phénoménologiques les « vraies » déterminations des choses (par opposition à d’autres), comme s’il y avait là une vérité absolue sur celles-ci »[14] ; son erreur consiste à entretenir le mythe d’une redescente possible jusqu’au « niveau d’un contact pré-normatif avec la réalité »[15] et à feindre d’ignorer qu’elle ne peut atteindre qu’un concept du réel qu’elle-même détermine relativement aux normes qui lui sont propres. Comme cet hégélianisme triomphant que Benoist critiquait dans Concepts, la phénoménologie tend à oublier la dimension conceptuelle de ses concepts[16]. Elle n’a rien à nous apprendre de plus que la reconnaissance d’un « fait de grammaire » concernant l’usage du concept de réalité, en vertu duquel l’expérience est eo ipso expérience de la réalité.

Les deux derniers ouvrages de Jocelyn Benoist (Concepts et Eléments de philosophie réaliste) constituent ainsi deux étapes dans la révélation de la nature conceptuelle de l’entente phénoménologique du réel, laquelle apparaît dès lors que l’on reconduit l’intentionnalité à la réalité non pas de son objet mais des situations dans lesquelles se décident et se justifient les normes de la description adéquate des phénomènes. Mais de ce point de vue, la méthode descriptive de la phénoménologie doit être conduite jusqu’au point où elle ne peut plus avoir le sens spécifique et technique que les phénoménologues lui prêtent (permettant de circonscrire l’unité de la phénoménologie) : peu importe en définitive la façon que nous avons de décrire les phénomènes, dans la mesure où, comme l’écrit Benoist, « à chaque fois, le descriptif donné, s’il est correct, les cerne bien exactement pour ce qu’elles sont »[17].

En conséquence, il me semble que ces deux ouvrages engagent une « mise en suspens » de la phénoménologie, dans la mesure où il y va de la suspension de sa dimension thétique et de la charge théorique dont elle prétend être porteuse. L’enquête phénoménologique ne peut avoir de légitimité qu’à condition de renoncer à toute thèse substantielle sur la réalité comme sur la méthode de la description, de sorte que la phénoménologie est en quelque sorte court-circuitée et conduite hors d’elle-même : elle n’est pas à proprement écartée ou réfutée, comme si elle ne pouvait rien avoir à nous dire de valable, mais ce qu’elle a à nous dire de valable ne peut l’être qu’à condition que la phénoménologie renonce à être la philosophie qu’elle voulait être.


[1] Concepts (C), p.11 ; on trouve la confirmation de l’importance de cet aspect de la réflexion de Benoist dans Eléments de philosophie réaliste (EPR), pp. 8-9.

[2] Ibid., p.35

[3] Ibid., pp.35-36.

[4] Ibid., p.195.

[5] Ibid.

[6] Voir à ce propos l’argument mis en place par l’auteur contre  ceux qu’il appelle les « ineffabilistes » (C, p.119), lesquels valident à leurs dépens la thèse de McDowell en faisant de l’ineffable… un concept !

[7] Ibid., p.36.

[8] EPR, p.89.

[9] Ibid. p.10

[10] J. Benoist, « Qu’est-ce qui est donné ? », in L’idée de phénoménologie, Paris, Beauchesne, 2001 (mais l’article en question date de 1995).

[11] EPR, p.10.

[12] Benoist, EPR, p.65.

[13] Ibid. p.8.

[14] Ibid., p. 108.

[15] Ibid., p.113.

[16] Ibid. p.113: « Il faut se garder d’ignorer la nature proprement conceptuelle du concept phénoménologique ».

[17] Ibid. p.117.

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