Gilbert Simondon : brève histoire d’une réception difficile
Gilbert Simondon : brève histoire d’une réception difficile
Giovanni Carrozzini est membre du Centre international des études simondoniennes (CIDES) et docteur en philosophie de l’université de Lecce.
Résumé
Dans cet article, on analyse les phases de la réception de l’œuvre philosophique de Gilbert Simondon, depuis la parution de ses ouvrages principaux jusqu’à nos jours. On rappelle les difficultés de ce processus, liées d’une part à des questions d’ordre éditorial, d’autre part aux différentes lectures qui en ont été données sous l’influence d’autres penseurs (Deleuze, Stiegler), pour enfin souligner la récente diffusion internationale et l’exégèse proprement dite de la pensée de Simondon grâce aux efforts du Centre international des études simondoniennes.
Mots-clés : Diffusion – Interprétation(s) – Histoire éditoriale – (re)Découverte – Internationalisation
Abstract
In this article, we analyze the phases of the reception of the philosophical work of Gilbert Simondon, since the publication of his main books until today. The difficulties of this process are reminded, and they are linked on the one hand to questions of an editorial nature, on the other hand to the different readings of this work that have been given under the influence of other thinkers (Deleuze, Stiegler). We finally underline the recent international diffusion and the true exegesis of the thought of Simondon thanks to the efforts of the Centre international des études simondoniennes.
Key-words : Diffusion – Editorial history – Interpretation(s) – (re)Discovery – Internationalization
La difficile réception de l’œuvre de Simondon n’est pas sans lien avec les discontinuités et les lacunes de l’histoire éditoriale de ses écrits, que nous pourrions faire commencer le 5 janvier 1958[1], date où l’on achève d’imprimer sa thèse complémentaire pour le doctorat d’État, c’est-à-dire Du mode d’existence des objets techniques[2](MEOT) – dont la soutenance n’aura lieu qu’en avril de cette même année. L’ouvrage sera salué par des spécialistes du domaine des techniques[3], et Ricoeur lui-même introduira en Italie le nom de son auteur lors d’un colloque organisé en 1964 par Enrico Castelli[4]. Herbert Marcuse et Jean Baudrillard, quant à eux, le citeront en 1964 et 1968 dans One-Dimensional Man et Le Système des objets.
MEOT devient bientôt une référence pour les études de philosophie des techniques, mais au détriment de la connaissance du rôle que jouait la philosophie de la nature développée dans la thèse principale – L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information (ILFI) – pour la compréhension de l’ensemble de sa démarche philosophique. Cette importance de la thèse principale sera voilée aussi du fait des vicissitudes de sa publication : en 1964, les Presses Universitaires de France en publient une version très partielle : L’individu et sa genèse physico-biologique[5](IGPB), qui n’obtient pas le même écho que MEOT, bien qu’en 1966 Gilles Deleuze en reconnaisse à la fois l’originalité et la portée dans un compte-rendu qui en est aussi une interprétation tout à fait personnelle (sur le rapport de Deleuze à Simondon, voir ici même l’article « Deleuze et Simondon » de Judith Michalet). IGPB sera réédité en 1995 – soit six ans après la mort du philosophe – par les éditions Jérôme Millon, et augmenté à cette occasion du troisième et dernier chapitre de la première partie de la thèse originelle, ainsi que de nombreux passages coupés dans la première édition et de trois suppléments qui faisaient partie du projet initial de Simondon – ILFI ne devant lui-même constituer, selon ce projet initial qui ne fut pas présenté comme tel pour le doctorat, que la première partie de la thèse principale[6].
En 1989, année où décède Simondon, les éditions Aubier publient, sous le titre L’individuation psychique et collective[7](IPC), les derniers chapitres, restés inédits, de la deuxième section de la thèse principale. Cet ouvrage présente une version légèrement différente de l’introduction et de la conclusion de la thèse, et intègre d’autre part à la fois la conférence « Forme, information, potentiels » donnée par Simondon à la Société française de philosophie en février 1960, et une longue « Note complémentaire sur les conséquences de la notion d’individuation » composée de deux brefs chapitres. En 2007, cet ouvrage est réédité avec une préfacede Bernard Stiegler : après la première édition, en effet, ce dernier avait été l’un des rares qui, parmi la nouvelle génération de philosophes, avaient immédiatement compris la nouveauté et la portée de la pensée de Simondon.
C’est seulement en 2005 que les éditions Jérôme Millon publient l’intégralité enfin unifiée de la thèse principale[8] : son texte se voit complété de l’Histoire de la notion d’individu (HNI) qui, dans le projet initial de Simondon, devait constituer la deuxième partie de la thèse principale. Y manque toutefois encore la bibliographie de la thèse, qui ne sera ajoutée qu’en 2013 à l’occasion de sa réédition. Entre-temps, auront été publiés par les ayant-droits des recueils de textes et des cours de Simondon, dont les deux principaux sont le Cours sur la perception (1964-1965), préfacé par Renaud Barbaras, et le cours Imagination et invention (1965-1966)[9]. À partir de 2014, enfin, les ayant-droits publient aux Presses Universitaires de France les ultimes recueils de textes que sont Sur la technique (2014), Sur la psychologie (2015), Sur la philosophie (2016) et La résolution des problèmes (2018).
Simondon n’a pas seulement été un penseur des techniques et un pionnier d’une nouvelle philosophie de la nature. Il a aussi enseigné la psychologie générale. A l’époque où il enseignait, les cours tenus à la Sorbonne – au moins ceux donnés entre 1964 à 1967 – furent publiés dans le Bulletin de Psychologie, relativement confidentiel. Or, c’est justement pour honorer le rôle joué par Simondon dans le domaine de la psychologie que Denise Van Caneghem publie en 1989 un « Hommage à Gilbert Simondon » qui peut être considéré comme la première introduction à sa philosophie, réservée cependant à un public d’amateurs[10].
La première période de la (re)découverte de la pensée de Simondon correspond aux années 1990, cette réception étant marquée par des interprétations assez libres et personnelles. En 1990, d’abord, les Cahiers philosophiques lui consacrent un numéro spécial[11], au sein duquel son fils Michel publie également une bibliographie de Simondon. En 1992, le Collège international de philosophie lui consacre un prestigieux colloque réunissant son ancienne assistante Anne Fagot-Largeault, René Thom, Gilbert Hottois, Jean-François Marquet, Bernard Stiegler, etc.[12]. Les Actes en seront publiés deux ans plus tard. Entre-temps, soit en 1993, le philosophe belge Gilbert Hottois publie la toute première monographie sur Simondon, laquelle est centrée, encore une fois, sur la philosophie simondonienne de la technique[13]. En 1999, le très bon petit livre de Muriel Combes en propose une première lecture politique, cependant marquée par d’autres influences : Spinoza, Deleuze, Foucault[14].
En 2001 paraît la première traduction italienne de L’individuation psychique et collective : l’édition présente une préface de Combes et une postface de Paolo Virno[15]. Bien que cette publication ait le mérite d’avoir importé Simondon en Italie, la lecture et la traduction de Virno se montrent soumises à la perspective opéraïste qu’il partage notamment avec Antonio Negri, et que la revue Multitudes se proposera de diffuser[16]. En 2002, l’Université de Saint-Étienne, de son côté, publie les actes du colloque « Gilbert Simondon. Une pensée opérative »[17] organisé par elle un an auparavant, et en 2003 Pascal Chabot propose une première introduction à la pensée de Simondon[18] qui ne vise plus seulement à le présenter comme un penseur original des techniques, mais aussi à introduire certaines notions de sa philosophie de la nature.
Dans ce contexte, la publication par la Revue de synthèse, dès 2001, de l’article « Relativité et réalité. Nottale, Simondon et le réalisme des relations »[19] résulte de la rencontre de deux des figures les plus influentes pour les études simondoniennes dès lors appelées à se développer : Jean-Hugues Barthélémy et Vincent Bontems. La date qui marquera le commencement de la véritable exégèse de l’œuvre est l’année 2005, où paraissent les deux volumes de Barthélémy[20] qui sont issus de sa thèse de doctorat. Barthélémy y étudie la philosophie de Simondon à partir du contexte où elle surgit, en donnant toutes les références pour en comprendre à la fois les filiations et l’originalité. De plus, il dévoile l’« humanisme difficile » de Simondon et son « encyclopédisme génétique », et commence à organiser des séminaires à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord à partir de 2007, puis publie en 2008 aux Presses Universitaires de France son ouvrage de synthèse Simondon ou l’encyclopédisme génétique[21]. Cette même année 2008, Bontems fonde à l’E.N.S. de la rue d’Ulm l’« Atelier Simondon », lequel organise des séminaires qui vont se dérouler jusqu’en 2013 : son but est d’actualiser la pensée de Simondon dans les différents domaines de recherche où elle peut s’appliquer.
C’est en accord avec cette exigence que Ludovic Duhem développera sa propre recherche en tant que philosophe-artiste (voir ici même son article « Simondon et la techno-esthétique »), et ceci l’amènera à diffuser son point de vue à l’égard des implications de l’esthétique et de la techno-esthétique simondoniennes pour l’art et le design contemporains[22]. La diffusion du brouillon d’une lettre de Simondon à Derrida[23] viendra à l’appui de l’entreprise novatrice de Duhem en inspirant aussi Giovanni Carrozzini, qui consacrera à ce sujet plusieurs études, dont la première parut dans le deuxième volume de la série – éditée et dirigée par Barthélémy de 2009 à 2015 – des Cahiers Simondon[24]. En 2005 déjà, Carrozzini avait soutenu une recherche sur Simondon qui avait débouché en 2006 sur un volume diffusant en Italie l’encyclopédisme de Simondon[25]. Son travail se complète avec la publication de Gilbert Simondon, philosophe de la mentalité technique et celles de la traduction intégrale de la thèse principale de Simondon et d’un volume d’analyse philologique-historique de ce texte[26].
La diffusion de la pensée de Simondon en Italie sera assurée également par Andrea Bardin, qui en 2010 publie sa thèse de doctorat[27], où il offre finalement une interprétation politique de la pensée de Simondon qui se distingue des précédentes tentatives en ce domaine, trop liées à d’autres pensées que celle de Simondon (voir ici même son article « Simondon et la politique »). Bardin deviendra ensuite le point de référence pour la diffusion de la pensée de Simondon en Angleterre, après la publication d’une traduction anglaise de sa thèse de doctorat[28] et grâce à l’organisation de journées d’études – à la dernière desquelles a participé, entre autres, Xavier Guchet qui, en 2010, avait publié un volume sur Simondon[29] après lui avoir dédié de nombreux articles ainsi qu’un premier ouvrage examinant sa participation à l’évolutionnisme technique[30].
La diffusion proprement internationale de la pensée de Simondon sera, elle, assurée par la rencontre de nombreux chercheurs provenant, entre autres, de l’Amérique latine, de la Chine et du Japon, cette rencontre ayant lieu à l’occasion du colloque de Cerisy-la-Salle organisé par Barthélémy et Bontems en 2013[31]. C’est en effet à la suite de ce colloque que Barthélémy décidera de fonder le Centre International Des Études Simondoniennes, ou CIDES[32]. La rencontre, à Cerisy toujours, de Bontems et d’Armand Hatchuel fait naître, elle, le projet du cycle de séminaires C2I2 à l’École des Mines ParisTech. A également lieu, durant la décade de Cerisy, la projection du film-documentaire Simondon du désert de François Lagarde, qui sera ensuite projeté en plusieurs endroits comme le Palais de Tokyo et participera à faire connaître le philosophe français[33]. Enfin, en 2014 Barthélémy publie son Simondon[34] aux Belles Lettres, où sont évoquées les grandes postérités de l’œuvre, et en 2015 paraît son Life and Technology : An Inquiry Into and Beyond Simondon[35], premier opuscule de la série « After Simondon » créée aux éditions Meson Press par le jeune philosophe chinois Yuk Hui et le philosophe allemand Erich Hörl. Quant à Pablo Esteban Rodríguez, organisateur avec Gonzalo Aguirre du « Seminario Simondon »à l’Université de Buenos Aires à partir de 2013, il travaille à la traduction espagnole de l’ensemble des œuvres publiées de Simondon. La route est donc ouverte pour ce que Dominique Lecourt, qui avait dirigé la thèse de Barthélémy entre 2000 et 2003, avait annoncé dès 2007 sous le nom de « simondialisation ».
[1] Avant 1958, Simondon avait publié des articles dans les Actes du Congrès de Tours et Poitiers de l’Association Guillaume Budé – 3-9 septembre 1953, Paris, Les Belles Lettres, 1954, pp. 51-54, et dans les Cahiers pédagogiques entre novembre 1953 et octobre 1954.
[2] Gilbert Simondon, Du mode d’existence des objets techniques, Paris, Aubier, 1958.
[3]Voir Vincent Bontems, “Actualité d’une philosophie des machines. Gilbert Simondon, les hadrons et les nanotechnologies”, Revue de Synthèse, tome 130, 6e série, n° 1, 2009, p. 42 ; voir aussi Gilbert Varet, “Simondon (Gilbert). Du mode d’existence des objets techniques”, in Bibliographie de la Philosophie, V, avril-septembre 1958, n. 2-3, p. 16, et Jean Lacroix, “Technique et philosophie”, Le Monde, 26/2/1959, p. 9.
[4] Enrico Castelli (dir.), Tecnica e casistica : tecnica, escatologia e casistica. Atti del convegno indetto dal Centro di Studi umanistici e dall’Istituto di Studi filosofici. Roma 7-12 gennaio 1964, Istituto di Studi Filosofici, Rome 1964.
[5] G. Simondon, L’individu et sa genèse physico-biologique, Paris, P.U.F., 1964.
[6] Ces informations sont le fruit de mon travail de recherche qui s’est aussi déroulé, en 2008-2009, à l’École Normale Supérieure de Paris, où j’ai eu la possibilité de consulter les documents conservés au Fond Caphès.
[7] G. Simondon, L’individuation psychique et collective, Paris, Aubier, 1989.
[8] G. Simondon, L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, Grenoble, Éditions Jérôme Millon, 2005.
[9] G. Simondon, Cours sur la perception (1964-1965), Chatou, Les Éditions de la Transparence, 2006 (réédition P.U.F., 2013), et Imagination et invention (1965-1966), Chatou, Les Éditions de la Transparence, 2008 (réédition P.U.F., 2014).
[10] Denise Van Caneghem, “Hommage à Gilbert Simondon”, Bulletin de Psychologie, XCII, 17-18, septembre-octobre 1989, n° 392, pp. 815-836.
[11] Numéro spécial “Gilbert Simondon”, Cahiers philosophiques, XI, juin 1990, n° 43.
[12] Bibliothèque du Collège international de philosophie, Gilbert Simondon. Une pensée de l’individuation et de la technique, Paris, Albin Michel, 1994.
[13] Gilbert Hottois, Simondon et la philosophie de la «culture technique», Bruxelles, De Boeck, 1993.
[14] Muriel Combes, Simondon, individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel, Paris, P.U.F., 1999.
[15] L’individuazione psichica e collettiva, trad. it. di Paolo Virno, Prefazione di Muriel Combes, Postfazione di P. Virno, Deriveapprodi, Milano, 2001.
[16] Voir en particulier le numéro spécial “Politique de l’individuation : penser avec Simondon”, Multitudes, IV, automne 2004, n° 18.
[17] Voir Jacques Roux (coord.), Gilbert Simondon. Une pensée opérative, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2002.
[18] Pascal Chabot, La philosophie de Gilbert Simondon, Paris, Vrin, 2003.
[19] Jean-Hugues Barthélémy & Vincent Bontems, “Relativité et réalité. Nottale, Simondon et le réalisme des relations”, Revue de Synthèse, CXXI, janvier-mars 2001, quatrième série, n.1, pp. 27-54.
[20] J-H. Barthélémy, Penser l’individuation. Simondon et la philosophie de la nature (préface de Jean-Claude Beaune), Paris, l’Harmattan, 2005, et Penser la connaissance et la technique après Simondon, Paris, l’Harmattan, 2005.
[21] J-H. Barthélémy, Simondon ou l’encyclopédisme génétique, Paris, P.U.F., 2008.
[22] Voir, entre autres, Ludovic Duhem, « L’idée d’“individu pur” dans la pensée de Simondon », Appareil, numéro « Autour de Simondon », 2008, n° 2 ; http://revues.mshparisnord.org/appareil/index.php?id=576 ; « La tâche aveugle et le point neutre (sur le double “faux départ” de l’esthétique de Simondon) », Cahiers Simondon – Numéro 1, sous la direction de J.-H. Barthélémy, Paris, l’Harmattan, 2009, pp. 115-133 ; « Simondon e la questione estetica », Numero monografico “Gilbert Simondon filosofo delle tecniche”, dir. G. Carrozzini, Il Protagora, XXXVI, luglio-dicembre 2008, quinta serie, n° 12, pp. 369-377.
[23] G. Simondon, « Sur la techno-esthétique », Les Papiers du Collège International de Philosophie, n° 12, 1992.
[24] Giovanni Carrozzini, « Esthétique et techno-esthétique chez Simondon », Cahiers Simondon n° 3, sous la direction de J-H. Barthélémy, Paris, l’Harmattan, 2011, pp. 51-70.
[25] G. Carrozzini, Gilbert Simondon. Dall’“ontologia dell’individuo” alla filosofia della tecnologia, Prefazionedi Fabio Minazzi, Manni, San Cesario di Lecce, 2006. Le travail de diffusion de la pensée de Simondon par Carrozzini avait commencé en 2005 grâce à la revue Il Protagora. La collaboration entre la revue et Carrozzini continuera jusqu’en 2015, avec deux numéros spéciaux consacrés à Simondon.
[26] G. Carrozzini, Gilbert Simondon filosofo della “mentalité technique”, Mimesis-Centro Internazionale Insubrico, Milano/Udine, 2011 ; G. Simondon, L’individuazione alla luce delle nozioni di forma e d’informazione, Prefazionedi Jacques Garelli, traduzione, introduzione, note e apparato di commento storico-critico analitico a cura di Giovanni Carrozzini, Mimesis/Centro Internazionale Insubrico, Milano, 2011 ; G. Carrozzini, Simondoniana. Commento storico-critico analitico de L’individuazione alla luce delle nozioni di forma e d’informazione, Mimesis/Centro Internazionale Insubrico, Milano, 2011.
[27] Andrea Bardin, Epistemologia e politica in Gilbert Simondon. Individuazione, tecnica e sistemi sociali, Fuori Registro, Valdagno, 2010.
[28] A. Bardin, Epistemology and Political Philosophy in Gilbert Simondon. Individuation, Technics and Social Systems, Springer, Dordrecht Heidelberg New York London 2015.
[29] Xavier Guchet, Pour un humanisme technologique. Culture, technique et société dans la philosophie de Gilbert Simondon, Paris, P.U.F., 2010.
[30] X. Guchet, Les Sens de l’évolution technique, Clamecy, Léo Scheer, 2005.
[31] V. Bontems (dir.), Gilbert Simondon ou l’invention du futur, Paris, Klincksieck, 2016.
[32] Les chercheurs du CIDES sont Andrea Bardin, Jean-Hugues-Barthélémy – qui en est l’inspirateur et le directeur -, Vincent Bontems, Vincent Beaubois, Giovanni Carrozzini, Ludovic Duhem, Erich Hörl, Yuk Hui, Andrew Iliadis, Sacha Loeve, Baptiste Morizot – qui est notamment l’auteur de Pour une théorie de la rencontre. Hasard et individuation dans l’œuvre de Gilbert Simondon (préface de Barthélémy, Paris, Vrin, 2016) – et Pablo Esteban Rodríguez.
[33] Simondon du désert, un film de François Lagarde, dialogues : Pascal Chabot, avec la participation de Giovanni Carrozzini, Jean-Hugues Barthélémy, Jean Clottes, Gilbert Hottois, Arne de Boever, Anne Fagot-Largeault, Dominique Lecourt (Hors Œil Éditions, Montpellier, 2013).
[34] J-H. Barthélémy, Simondon, Paris, Les Belles Lettres, 2014.
[35] J-H. Barthélémy, Life and Technology : An Inquiry Into and Beyond Simondon, tr. Barnaby Norman, Meson Press, 2015.
merci pour la brillante synthèse de la réception de l’oeuvre de Simondon. je crois pour ma part que les travaux autour de l’oeuvre de simondon sont appelés à aller grandissant au-cours des années à venir. l’Afrique aussi n’est pas en reste. tenez par exemple, à l’Université de Dschang, dans l’ouest du Cameroun, plusieurs travaux de recherche ont déjà été mené sur la pensée de cet inminent penseur de la technique. des thèses de doctorat et des mémoires sont en cours de rédaction sur sa pensée. épistémologie et transculturalité de Jacques Chatue dans sont volume 2 est une réflexion autour de la pensée de simondon….
pour ce qui est de ma modeste personne, j’ai écris un cours texte sur *le sens de la technique* à partir du Meot, mais je manque pour l’instant de possibilités de publication ( peut-être pourriez- vous me conduire à ce sujet). je prépare actuellement un autre texte, à la suite de JHB , Xavier Guchet, Giovanni Corozzinni sur une autre possibilité d’interprétation de l’humanisme de Gilbert Simondon.
Cher Gabin Kenko,
Ecrivez-moi à jh.barthelemy@gmail.com et nous discuterons de vos travaux.
Bien cordialement,
JHB