Mouvements sociaux et subjectivations politiquesSociété/Politiqueune

Mouvements sociaux et subjectivations politiques – Présentation

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Mouvements sociaux et subjectivations politiques

 

Anders Fjeld, Laura Quintana, Étienne Tassin (eds.)

 

Introduction

 

Concept apparu assez récemment dans la philosophie politique, la subjectivation prête d’abord attention aux points mobiles de divergence qui traversent l’architecture provisoire du champ social, c’est-à-dire aux conflits qui le travaillent et qui révèlent les lieux de contestation où s’ouvre le champ du possible et du pensable et où s’engagent, peut-être, d’autres historicités, subjectivités et territorialités. Le champ social est ainsi saisi à partir des lignes transversales de problématisation qui le parcourent, lignes qui ne connaissent pas de lieu propre et qui ne qualifient pas préalablement les sujets politiques qui les investissent et les portent. Ce concept fait ainsi partie d’une représentation profondément démocratique, quitte à voir la démocratie non pas comme des procédés institutionnels de légitimation et de consentement qui qualifient des sujets représentatifs mais, plus « sauvagement », comme le retrait pratique de ces qualifications, comme la capacité qu’a chacun d’investir, de manière dissensuelle, la chose publique. C’est dans l’irruption sauvage de ces lignes de problématisation, qui expose le champ social à sa contingence fondamentale en fracturant les topographies sédimentées du possible, et qui relativise les qualifications préalables en valorisant au contraire la figure politique du « n’importe qui » et de la plèbe ou la politique minoritaire, que le concept de subjectivation fraye ses voies.

Ce concept procède d’un renversement méthodologique. Au lieu de commencer par une analyse des structures sociales de domination pour évaluer et déterminer l’ampleur et l’importance transformatrice potentielle des mouvements contestataires, le concept de subjectivation tend à nous faire chercher dans les récits, le dialogue et la participation, les expériences qui révèlent à la fois la concrétude et les enjeux des situations conflictuelles. La voix du chercheur entre ainsi, d’une certaine manière, dans une crise de légitimité inhérente à la vie démocratique : elle descend de sa position de survol où sa perspective globalisante et sa capacité de déchiffrement des situations conflictuelles lui donnaient le pouvoir épistémologique de calculer les forces, évaluer les trajectoires possibles et réelles, et ainsi prévoir et dresser la carte « véritable » des possibilités, au-delà ou même en deçà des espoirs et des évaluations potentiellement confuses des acteurs eux-mêmes. Mais il ne s’agit pas de rejeter cette posture de survol pour sanctifier en retour la voix des subalternes en réifiant un lieu « réel » ou un accès non-idéologique à la situation, prétendant par là anéantir la voix « scientifique » et se présenter comme un pur medium du réel, la chair incarnée de la voix de l’autre [des subalternes]. Il s’agit, encore une fois, de ne pas souscrire a priori à ces qualifications préalables et de remplacer la prétendue matérialité du réel par le « réel » composé d’un assemblage excessif de fictions qui se trouve à jamais exposé à des processus de réinvention et de reconfiguration. Les subjectivations dissensuelles sont en ce sens des mouvements qui investissent cet assemblage de manière singulièrement intense et inventive. Pour le chercheur, il ne s’agit principalement ni d’évaluer l’importance des voix ni d’anéantir sa propre voix. Il s’agit principalement de trouver une manière propre de porter ces problèmes avec un esprit de partage et d’intervention plus que de survol, de déchiffrement ou de sanctification de l’Autre.

L’ambition de ce dossier, aussi paru en espagnol comme livre (Movimientos sociales y subjetivaciones políticas, Bogotá : Ediciones Uniandes, 2016) consiste à faire travailler ensemble différentes expériences concrètes et conceptualisations théoriques de Colombie et de France, dans le but d’approfondir ces registres, toujours assez peu explorés liés au concept de la subjectivation. On y examine les paradoxes et les problèmes qui animent certaines pratiques politiques en Colombie et en France, dans l’idée de repérer des lignes de continuités quant aux problèmes sociaux et politiques, mais aussi des lignes de divergence afin de les accentuer et d’assumer de manière directe, autant qu’on le peut, cette posture problématique du chercheur. Nous espérons ainsi contribuer dans le champ académique aux multiples mouvements émancipateurs et aux subjectivations dissensuelles à l’œuvre aujourd’hui, conscients des limitations mais aussi soucieux de renforcer les possibilités spécifiques des discours académiques avec un esprit, peut-être idéalisé mais néanmoins assumé, de partage.

 

Les contributions se structurent autour de quatre axes. Il nous a semblé approprié de commencer par les analyses qui se concentrent sur des difficultés profondes et les risques existentiels auxquels se confrontent les mouvements politiques et les subjectivations dissensuelles. Il s’agit d’analyser les formes de violences qui parcourent le champ social et ses conflits, ce que font les articles de Matthieu de Nanteuil et Andrés Felipe Mora et d’Anders Fjeld.

Nanteuil et Mora examinent les implications de l’accroissement de la population déplacée en Colombie, entendant celle-là comme des « déterritorialisés » étant exilés à l’intérieur de leur propre pays. Cette évolution sociale, qui a lieu au sein d’un conflit complexe, nécessite, selon Nanteuil et Mora, de repenser le concept de la violence afin de pouvoir prendre en compte les stratégies économiques et les formes d’invisibilité sociale des déplacés. La réflexion défend l’idée que le processus de paix en Colombie doit s’exposer profondément à ce problème, ce qui implique de créer des scènes alternatives de citoyenneté qui contestent le durcissement des frontières. Fjeld cherche à penser ce qu’il appelle l’économie étatique de la violence. Il cherche à montrer comment la violence de l’État présuppose une totalisation territoriale à partir de laquelle elle s’exerce d’une manière autojustifiée. À travers des lectures de Hobbes, Clastres, Deleuze et Guattari et Rancière, Fjeld identifie trois formes de la violence de l’État : accumulation primitive intégrant son « antériorité » ; suridentification négative confrontant son extérieur ; contrôle punitif faisant correspondre ses sujets avec leurs identités dans son intérieur.

Mais il s’agit aussi d’analyser les déplacements discursifs qui témoignent d’une volonté d’outrepasser les problèmes qu’investissent mouvements et subjectivations, soit en les réduisant à des bruits tumultueux qui « n’arrivent pas » à entrer dans le champ consensuel de la politique propre (Christian Fajardo), soit en les « filtrant » par une optique juridique qui finit par les délégitimer (Diego Paredes).

En effet, l’article de Christian Fajardo explore les actes émancipateurs au-delà des perspectives qui insistent soit sur le fait de mesurer leurs « réussites » par rapport à leurs capacités d’institutionnalisation, soit sur le fait de dénoncer la dépolitisation technocratique et bureaucratique. Fajardo essaie de reconceptualiser les actes émancipateurs en se concentrant sur leur capacité de resignifier les sens communs et la manière dont cette capacité ouvre un ensemble de possibilités inédites. Il cherche ainsi à penser comment les actes inspirent des récits, des souvenirs et des concepts qui confluent dans la formation d’une mémoire. Cette mémoire, ou cette pensée politique, est ce qui assure que la politique ne se réduit pas à des moments éphémères d’interruption. Pour sa part, le texte de Diego Paredes permet de questionner deux manières de comprendre la démocratie : une compréhension fondée sur une vision procédurale qui canalise toute action politique vers des mécanismes institutionnels, refusant par là le potentiel désinstituant de l’action populaire ; une autre fondée sur une conception symbolique du droit (Balibar, Abensour) qui, même en reconnaissant les possibilités du pouvoir populaire, part d’une peur de l’unification des luttes hétérogènes conduisant à un peuple-Un, ce qui empêche de penser une transformation compréhensive de la société. Le texte de Paredes laisse donc ouverte la question de comment penser la transformation générale de la société, sans conduire de nouveau à un projet hégémonique totalisateur qui se protège contre sa propre contingence et instabilité.

 

Le deuxième axe porte sur les mouvements politiques eux-mêmes. Il vise à cartographier des mouvements à partir non seulement des problèmes qu’ils investissent mais aussi de la manière dont ils configurent les possibilités de vie, les territoires communaux et/ou confrontationnels, les horizons alternatifs, les mémoires autres, les interrelations sociales ainsi que les affrontements avec les forces de l’ordre, et cela dans un registre théorique qui tend à se mouler et se formuler en proche communication avec les expériences subjectives et les propositions et espoirs des acteurs eux-mêmes. Mais il s’agit aussi d’apprendre de ces mouvements et d’établir des points de communication qui font travailler réciproquement, dans un esprit de partage, des registres tendanciellement distincts de problématisation, de perception et de pensée.

Le texte de Laura Quintana, croisant certaines pratiques de El congreso de los pueblos [le Congrès du peuple] et de la communauté de paix de San José de Apartadó, propose une interprétation des différents usages que les mouvements populaires font des droits, en entendant ces usages comme des pratiques de subjectivation politique. Quintana cherche particulièrement à définir un usage du droit qui ne peut pas être réduit aux droits institués dans un cadre légal, ni être interprété à partir d’une compréhension réformiste de l’action politique. Il s’agit d’un « droit qui n’est pas un droit », étant plutôt une structure politique de mésentente, et qui est essentiel pour montrer comment ces mouvements peuvent développer des instances polémiques de désidentification et des formes autres d’être en commun, pouvant être considérés à la fois comme dissensuelles et comme « expérimentales ». Juan Ricardo Aparicio cherche à montrer comment la communauté de paix de San José de Apartadó a créé un espace autre dans les marges des dynamiques de la guerre ; un espace hétérotopique, argumente Aparicio, dans lequel ont surgi des pratiques de dé-subjectivation et des nouvelles subjectivités qui rejettent les modes d’individuation qui leur sont imposés par des formes de production et de reproduction de l’humain, des pratiques humanitaires de gouvernement, et des processus de déterritorialisation et de reterritorialisation opérés par les politiques économiques néolibérales. En dialogue avec cette approche, l’objectif de Carlos Manrique dans son texte consiste à montrer que dans les pratiques discursives de la communauté de paix de San José de Apartado et dans celles déployées par les indigènes de Cauca, il est possible d’identifier une compréhension de la spiritualité (une compréhension qui à partir d’une certaine théologie conçoit son action politique en relation avec les spectres ; une autre qui confère au territoire une vie et des capacités d’action). Manrique montre comment cette spiritualité peut être entendue comme une pratique de liberté, significative politiquement, en tant qu’il permet de déplacer les frontières fixes entre l’humain et le non-humain, frontières qui sont opératives, selon Manrique, dans les mécanismes de gouvernement (économiques et juridiques) du libéralisme et du néolibéralisme.

Valentine de Boisriou propose une réflexion sur les mouvements des sans-papiers en France. À partir de son travail de terrain, elle se questionne sur les stratégies personnelles et collectives que ces personnes emploient pour se confronter à une situation difficile de suspicion et de persécution. En contextualisant son terrain avec la construction historique des sans-papiers et de ses premières luttes en France, de Boisriou mobilise ce cas pour réfléchir avec et sur le concept de la subjectivation et sur ce que cette perspective philosophique implique pour la politique et les sans-papiers en tant que sujet politique.

 

Le troisième axe déplace le regard des mouvements et de ses consistances transversales vers des dynamiques et pratiques qui travaillent toute forme de subjectivation. Même si la distinction en ce contexte serait forcée, nous pourrions dire de manière indicative qu’il s’agit d’entrer plus avant dans la micropolitique et les dynamiques moléculaires qui travaillent les ensembles molaires. La réflexion porte ainsi sur les actions précises et les pratiques dissensuelles singulières à partir de la manière dont elles déplacent, reconfigurent et expérimentent les coordonnées, contraintes et pratiques de leurs espaces sociaux respectifs. L’espace social doit ici s’entendre comme un réseau social complexe de lois, de règles institutionnelles, de codes, de normes et de violences, attentes et punitions potentielles, où se reproduisent et se croisent différentes formes d’oppression. Stéphane Douailler déterre de l’archive la trajectoire impressionnante de Joseph-Antenor Firmin. Se concentrant sur les discussions de la Société d’anthropologie de Paris autour de l’esprit d’égalité déconcertante de son « cerveau nègre », exposée dans De l’égalité des races humaines (Anthropologie positive) de 1885, il montre comment une puissance d’égalité peut travailler les registres institués du savoir et rencontrer des résistances « policières » au sein de l’anthropologie. Emilse Galvis explore, elle, l’émergence d’une presse ouvrière en Colombie au début du 20ème siècle et la subjectivité nouvelle qui s’y tisse par opposition à la presse « officielle » et l’organisation alternative de mots et d’espoirs ; une subjectivité qui se tâtonne dans les nœuds de l’esthétique et de la politique. Camille Louis reprend cette idée d’une subjectivation inventive et en mouvement pour repenser des mouvements populaires actuels en se concentrant sur la manière dont se compose une scène politique ou un « nous » à partir de la multiplicité de voix, de gestes et de singularités qui ne cessent de le travailler.

Il s’agit finalement d’élever le regard, de relever les enjeux plus globaux des situations considérées jusque-là, de donner des pistes pour penser l’horizon des émancipations, et d’aborder les espoirs transversaux qui pourraient être formulés à partir de la richesse des contestations et des subjectivations qui traversent les ordres sociaux. Quelles formes ces espoirs peuvent-ils prendre ?  Celles de lignes d’articulation directe et de globalisation des multiples luttes locales, celles de lignes de continuité indirecte où les divers mouvements singuliers produisent des effets politiques transversaux qui communiquent au-delà de la spécificité locale de chaque lutte ? On peut aussi bien y voir des fronts multiples et fragmentés qui s’articulent indirectement sur les lignes continues des dispositifs de domination, qu’une constellation dispersée qui tend vers l’articulation de forces multiples. Frédéric Rambeau part de la question guattaro-deleuzienne de l’émergence d’une nouvelle subjectivité à la suite de Mai 68, menant à une discussion sur l’universalité du devenir-minoritaire par l’antagonisme qu’il entretient avec l’universalisation du mode de production capitaliste. Patrick Cingolani s’inspire plutôt de la catégorie de la plèbe pour renouveler la pensée de l’émancipation dans son irréductible multiplicité, cherchant à combler le désarroi dans lequel nous laissent aujourd’hui des identités revendicatrices traditionnelles telles que l’ouvrier, le prolétaire, le peuple, ainsi que celles qui s’opèrent par des glissements confus entre ethnos et demos. Etienne Tassin pour sa part réoriente l’optique vers une sorte de géophilosophie qui pense la subjectivation non pas à partir de sujets et de leurs capacités politiques, mais à travers des lieux ambigus où se territorialisent des singularités fragiles : les lieux de la frontière, autant symboliques que géographiques. S’il s’agit ainsi plutôt d’immigrants clandestins et de sans-papiers que de prolétaires et de plèbe, ce changement de registre permet d’examiner comment les lieux de passage et les déserts de l’entre-deux constituent des zones de subjectivation où se tisse une solidarité démocratique sous l’effet de l’étrangeté désidentificatrice à laquelle se trouve exposé chaque migrant. Il se pourrait qu’en retour, les mouvements sociaux laissent ainsi percevoir leur dimension émancipatrice depuis cette expérience cosmopolitique des frontières traversées où s’éprouvent de nouvelles formes de subjectivation.

 

C’est aussi cette traversée de frontières que les chercheurs de Colombie et de France ont essayé de cultiver, à partir de l’espace de partage que nous avons eu l’occasion de construire avec le projet ECOS-Nord/COLCIENCIAS qui a permit les conversations et les discussions qui ont alimenté ce dossier ; une traversée qui est aussi une rencontre de disciplines académiques qui se déplacent et se déstabilisent dans le travail collectif entre philosophes, sociologues et anthropologues. En ce sens, nous avons cherché à créer un passage continu entre d’une part les expériences, les circonstances et les formes d’expérimentation qui inspirent nos travaux, et d’autre part la pratique de recherche qui, elle, est pensée comme une intervention, comme une pratique elle aussi de tracée et de reconfiguration des frontières. C’est au lecteur, maintenant, de circuler entre les espaces et les frontières ainsi esquissés dans ce dossier pour, dans son libre cheminement, expérimenter à son tout les déterritorialisations que ces essais proposent entre la Colombie et la France.

 

Anders Fjeld, Laura Quintana et Étienne Tassin

 

Notre très cher ami, Étienne Tassin, est décédé tragiquement lors de l’édition finale de ce dossier. Esprit cosmopolite qui a rendu possible tant de rencontres intellectuelles et amicales entre différentes parties du monde – dont ce dossier n’est qu’un des nombreux témoignages. Esprit démocratique qui menait, à tous les niveaux, une résistance infatigable contre les réformes universitaires pour défendre un espace entre égaux réunis par la passion de la pensée. Esprit utopique qui s’enthousiasmait des alternatives sociales, politiques et économiques, et s’insurgeait contre la pauvreté d’imagination qui caractérise la situation bureaucratique, policière et néolibérale actuelle. Esprit philosophique qui nous lègue une œuvre profonde et profondément humaine, aux nombreuses pistes à poursuivre et approfondir encore. Et, par sa générosité qui ne semblait connaître aucune limite, son sourire facile et son esprit, si ouvert et si accueillant, un ami pour tou-te-s celles et ceux qui ont eu la chance de le connaître.

 

Anders Fjeld et Laura Quintana

 

 

 

 

Introduction

 

Anders Fjeld, Laura Quintana et Étienne Tassin

 

I. Violence et État

 

La mort en diffère. Déplacement forcé et violence de masse en Colombie

Matthieu de Nanteuil et Andrès Felipe Mora Cortés

 

L’économie étatique de la violence : accumulation originaire, suridentification et contrôle punitif

Anders Fjeld

 

La politique et le sens : une compréhension dissensuelle de l’émancipation

Christian Fajardo

 

Démocratie rêvée : l’identité entre politique et droit

Diego Paredes

 

II. Mouvements populaires

 

Droits, mésentente et subjectivation politique

Laura Quintana

 

Pratiques plébéiennes et humanitarisme : d’antagonismes politiques, d’histoires locales et de territoires

Juan Ricardo Aparicio

 

Vers une liberté surhumaine: spiritualité et action politique dans deux mouvements sociaux de Colombie

Carlos Manrique

 

Enquête en subjectivation : une étude de cas. La question de la désidentification dans les collectifs et mouvements de sans-papiers en France

Valentine Le Borgne de Boisriou

 

 

III. Entre le moléculaire et le molaire

 

Le cerveau nègre de Joseph-Antenor Firmin. Subjectivation politique et violence épistémique

Stéphane Douailler

 

La presse ouvrière en Colombie au début du 20ème siècle : un nouveau régime de l’art et une nouvelle subjectivité

Emilse Galvis

 

La subjectivation politique « en mouvement ». Décomposition du comm-Un et recompositions en commun

Camille Louis

 

 

IV. Un horizon d’émancipations ?

 

La conscience universelle du devenir minoritaire

Frédéric Rambeau

 

Plèbe, échappée, émancipation, multiplicité

Patrick Cingolani

 

L’expérience des frontières : désidentification et subjectivation

Étienne Tassin

 

 

 

 

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